Overview of poisonings in North America

Bilan des empoisonnements en Amérique du Nord

Bilan des empoisonnements en Amérique du Nord

Aux É.-U. annuellement, la North American Mycological Association dénombre généralement moins de 4 empoisonnements mortels suite à l’ingestion de champignons. Les malaises gastro-intestinaux et autres sont beaucoup plus nombreux : des dizaines de personnes qui ont mangé des champignons crus, en quantités excessives ou hallucinogènes ont pris le chemin de l’hôpital. De plus, il faut ajouter les intolérances individuelles à l’égard d’espèces reconnues comme d’excellents comestibles.

Après 2013, année au cours de laquelle aucune mort n’a été rapportée, 2014 a été plutôt funeste aux É.U. : des 78 cas d’empoisonnements connus, 4 ont été mortels. Ces intoxications fatales mettent toutes en cause l’une des espèces d’amanites blanches dans le groupe si bien nommé des anges de la mort. En fait, dans le monde, les amatoxines que contiennent certaines espèces d’amanites mais aussi des galérines, sont responsables de 90% des morts. 

Les espèces dont l’ingestion a entraîné l’hospitalisation sont les suspects habituels comme la gyromitre (Gyromitra esculenta), le clitocybe (Clitocybe dealbata), mais aussi de bons comestibles : la verpe (Verpa bohemica) en raison de consommation excessive et le pied-bleu (Pied bleu sauvage) insuffisamment cuit. 

Au Québec, le dernier cas remonte à 2009 et le précédent, à 2004, impliquant l’un comme l’autre des cueilleurs récréatifs. Sans avoir causé la mort, la confusion entre chanterelle (Cantharellus cibarius et similaires) et clitocybe lumineux (Omphalatus illudens), de couleur semblable, conduit à l'occasion les mangeurs aux urgences. 

Le bilan régional paraît léger comparé aux 50 victimes annuelles de motoneiges et de vtt. On peut même s’étonner qu’il ne s’alourdisse pas avec la croissance exponentielle de la cueillette en forêt. En outre, sans surprise, le nombre d’intoxication est fortement corrélé avec celui des champignons sauvages eux-mêmes : une bonne saison de cueillette s’accompagne d’une augmentation des empoisonnements et, au Québec, les conditions récentes, les pluies, augurent de bonnes récoltes. 

Le bilan récent est encourageant, mais il y a des leçons à retenir avant de manger des champignons sauvages : 

·         Vous assurer de leur comestibilité 

·         Les cuire suffisamment 

·     Prendre des portions raisonnables. 

Bon appétit !